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Le triste poète

22 octobre 2012

absurdes enfants

Verte prairie à l'horizon croisé,

 Temple du deuil aux mémoires exacerbées.

 Je contemple ces vies échappées, arrachées

 À leur histoire, sépultures aux fausses destinées.

 

 Brave bambin à l'honneur sans choix,

 Chrysanthème abandonnée aux rives d'un cœur en émoi.

 Loin d'elle se conforte la chute, cet effroi

 Comme dernier confident, si loin de soi.

 

 Victorieux combattant absurde à l’absurde engagement.

 Absurde abandon de vie, valeureux soldat

 À qui colombe nous devons, à toi se présente croix.

 Ami d'un siècle éteint, mon souffle tient te respire à chaque instant.

 

 Me vois-tu-toi que l'on nomme vie?

 Sens-tu la chaleur de ce soupir enfoui

 Au cœur de l’absolue conscience de l’éphémère,

Au cœur de ce royaume aux âmes téméraires.

 

Les pages se succèdent au gré du temps

Qui écrit l’humanité empreinte d’atrocité.

Vague souvenir aux armes dressées,

Génération perdue pour une paix dont nous sommes enfants…

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22 octobre 2012

les aiguilles

Ô grande ligne au sablier infini,

Toi qui, faite de grâce et d’horreur,

Esquisse d’une plume tranchante la chaleur

Des sourires entremêlés de perles et de cris.

 

Que dis-tu de cette étrange action ?

Pêcheur héroïque à l’épopée funeste.

C’est un tombeau au cadavre indigeste

C’est un tombeau à la gloire des tristes passions.

 

Ô grande ligne au sablier infini,

Toi qui sur de blanches pages couches nos récits

N’as-tu que de sombres contes emplis de tragédie 

Au creux de ton abysse ? Caches-tu de vrais hommes épris ?

 

Me parvient cette douce rosée d’aube

Ainsi l’écho à ces ineptes sanglots.

Suave réfutation à la lueur d’émeraude,

Caresse céleste aux charnels flots.

 

Ô grande ligne au sablier infini,

Pourquoi recéler ce sentiment à l’embrun maternel ?

Si salutaire, pureté  aux effluves d’éternelle,

Je veux me délecter de ce parfum, fuir l’agonie.

 

Preux combattant, je braverai l’hydre.

Valeureux assaillant, je percerai le mystère

Des cœurs enlacés d’immortalité qui confère

Un regard se reconnaissant au fond de mes pupilles.

 

Ô grande ligne au sablier infini,

Je comprends ton cabalistique fil.

Le sable peut s’échapper au loin,

Je comprends et aspire à celle dont je suis empreint…

22 octobre 2012

douceur mélancolique

De cette insalubre nuit l’aurore se trouve émue,

Son prisme encore étendu sur l’horizon abattu.

Quelques âmes frêles se confondent à la matinale brise

Ainsi le frisson glacé de ta sombre emprise.

 

D’un regard brumeux je dissimule pensées

Qui, d’un virulent élan s’impose à moi.

Tourbillon amer à l’infâme épice de réalité

Je te revois partir tel le croisé abandonné par sa foi.

 

Je n’ai ni sérénades, ni cantiques, ni même muse

Pour faire de ce cœur amant ou aimant.

Pantin aux fils noués que rien n’amuse,

Je te laisse au vol criard des goélands….

25 septembre 2012

Profondeur funeste

Fresque aux couleurs de vocation,
sous le fusain s’échappent mes convictions.
Une visite inattendue se présente
délicate mais sûre, elle saisit ma rente.

Dernière offrande aux saveurs d’abîme,
mon corps chasse mon âme frivole et apeurée
de solitude, caresse funeste immaculée
je me regarde m’éloigner, passif, illégitime.

Adieu amour perdu, je suis libre d’infini.
Silencieux, apaisé, je souris au néant,
crevasse béante pour dernière étreinte abolissant
craintes et illusions, souffrances et envies….
25 septembre 2012

Larmes sèches

Un soir de peine tu m'as souri
douceur inattendue, instant de liberté.
Mélancolie silencieuse, je reste surpris
par ces yeux étincelant de réponses inespérées.

C'est nonchalant que cet esprit perturbé reprend pied.
Tu me regardes et je l'oublie, doux sentiment transformé.
C'est la plume encrée que je dessine deux destinées
entremêlées d'envie et d'espoirs immaculés.

Saurai-je être celui que je souhaite?
Démuni par ce coeur meurtrit, affaiblit,
je mûris, je ne serai plus soumis,
mon envie et mes cris ne seront que fête.

Serein je t'accueille dans mon renouveau
décence d'une essence en puissance, je suis beau!
Car aujourd'hui c'est bel et bien un empire
que je vais bâtir et RIEN ne le fera frémir.

Son garant est ton sourire et ce regard qui pétille...

Charnellement je te couvrirai de jouissance.
Sauvagement nos étreintes feront écho à l'indécence
et c'est fièrement que nous partagerons cette évidence.

Je me promène sur le fil de ton sourire,
un air de guitare me murmure de ne pas grandir;
Enfant passionné, funambule aveuglé
je m'abandonne au passé oublié...
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25 septembre 2012

Toi, souvenir

Le gong retentit assénant le coup de grâce,
le coeur sur l'asphalte, jeté, piétiné, 
genoux à terre j'aurais dû sentir la menace
et pourtant naïf et sincère je ne peux oublier.

Mon âme virevolte, hère en quête de ma chair
abîmée, dépecée, lambeau de mémoire dont je ne sais que faire,
vide de sens, de fin, triste drapeau en berne
qui n'attend que le ravage barbare d'une folie terne.

Ô doux souvenir, Ô cruelle mémoire!
Je me fais pantin de ton emprise si noire
et acteur de ma déchéance, dernière identité
que je garde entres mes mains, fatalité d'un destin ombragé...
25 septembre 2012

Le temps

Dictateur, Petit Prince à la constellation dessinée,
douce poussière éphémère, je chevauche l'histoire,
j'écris l'oubli, je raconte l'insatisfaction des mémoires
ancrées dans un devoir, simple fuite face au miroir...

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Le triste poète
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