absurdes enfants
Verte prairie à l'horizon croisé,
Temple du deuil aux mémoires exacerbées.
Je contemple ces vies échappées, arrachées
À leur histoire, sépultures aux fausses destinées.
Brave bambin à l'honneur sans choix,
Chrysanthème abandonnée aux rives d'un cœur en émoi.
Loin d'elle se conforte la chute, cet effroi
Comme dernier confident, si loin de soi.
Victorieux combattant absurde à l’absurde engagement.
Absurde abandon de vie, valeureux soldat
À qui colombe nous devons, à toi se présente croix.
Ami d'un siècle éteint, mon souffle tient te respire à chaque instant.
Me vois-tu-toi que l'on nomme vie?
Sens-tu la chaleur de ce soupir enfoui
Au cœur de l’absolue conscience de l’éphémère,
Au cœur de ce royaume aux âmes téméraires.
Les pages se succèdent au gré du temps
Qui écrit l’humanité empreinte d’atrocité.
Vague souvenir aux armes dressées,
Génération perdue pour une paix dont nous sommes enfants…